Nous avons commencé tambour battant en compétition avec la magnifique BMW 2800 CS de Hubert, mais après une épreuve spéciale et la course sur le circuit de Dijon Prenois, nous avons abandonné sur problème mécanique.
La voiture n’a pu être prête que le samedi soir à 18h30. Les fournisseurs de pièces ont tous été très en retard, et les bielles et les pistons, commandés en novembre 2022, ne sont arrivés que le 5 avril !!! Le dimanche 16 avril, nous emmenons la rapide bavaroise au Grand palais. Le rodage a évidemment été des plus sommaire. Néanmoins, le mardi matin à l’aube, nous nous lancions pour un grand périple avec cette fantastique BMW. le moteur fonctionnait incroyablement bien à partir de 5500 tours minutes et ce jusqu’à 7800 tours minutes. Le problème se situait avant, entre 3000 et 5500, plage de régimes durant laquelle la voiture n’accélérait pas de façon régulière, tout en « ratatouillant ».. Nous avons sauvé les meubles dans la première spéciale, en réalisant un temps honorable, mais sur le circuit de Dijon, la puissance a chuté et Jean marc a préféré sortir du circuit avant un gros bris mécanique. Nous avons abandonné là, la mort dans l’âme, en nous disant que c’était beaucoup d’efforts et d’argent pour une petite journée de course…
La gentillesse de Pierre-Antoine Lecoutour, le responsable de la compétition chez Peter auto, nous a permis de repartir en régularité avec notre vénérable Jaguar XK120 qui était en panne depuis 6 mois dans un parking de la région parisienne – petite nuit pour l’équipe, aller retour rapide à Paris, préparation de la XK pendant la nuit par Éric Spetebroodt pour la redémarrer et après un bon dîner à 0h30 préparé par l’épouse d’Eric j’ai repris la route vers BEAUNE pour déposer la voiture au parc fermé à 3h45 du matin. Nous avons pu prendre le départ à 6h51, après une bonne nuit de sommeil de 1h30. Les jours se sont déroulés avec leur lot d’aventure, mais toujours avec beaucoup de bonne humeur à bord de la voiture et au sein de l’équipe. Les routes, toutes plus belles les unes que les autres, ont constitué un formidable terrain de jeux pour notre jolie anglaise et à la fin de la deuxième journée, elle semblait s’épanouir pleinement! Jean-marc a son volant s’en donnait à cœur joie, et Hubert priait pour que la portière passager puisse tenir le coup. Imaginez que cette auto n’a pas de ceinture, ni d’arceaux, et que la protection est tout à fait relative. l’équipe de mécaniciens annonçait à Jean marc au soir du deuxième jour que ils venaient de mettre 2 litres d’huile dans le moteur, que la voiture fumait de partout et que si il continuait à conduire aussi vite et à solliciter autant sa XK120, il allait battre le record du nombre de voitures cassées par Tour auto. Nous décidions donc collégialement que Jean marc allait conduire beaucoup plus lentement avec un objectif : atteindre Cannes. Nous avons eu un épisode intéressant au circuit de Bresse, quand quelques concurrents aguerris nous ont expliqué comment fonctionnait l’épreuve de régularité : il faut avoir un bon compte tours, deux chronomètres mécaniques, un trip Master, et des tables de calcul pour savoir à quelle vitesse moyenne rouler. Nous n’avions rien de tout cela dans la jaguar, bien évidemment, même pas de compteur de vitesse. Jean-marc a décidé de faire un tour rapide à 80 % des possibilités de l’auto, sans l’abîmer, et l’objectif était de reproduire ensuite trois tours identiques à celui-là. À la surprise générale, et au premier chef à la surprise de Jean marc et de ’Hubert, nous avons réussi à faire les trois tours dans la même seconde et ainsi être classé 20e sur 108 dans cette épreuve de régularité, alors que nous étions les seuls sans aucun instrument. Le troisième jour, nous partions de Clermont en direction de Valence, quelques routes, magnifique là encore, dans le Massif central, et dans le Forez ! Une très très grosse averse nous surprenait décapotés en pleine spéciale sans sans essuie-glaces, et cela a donné lieu à une petite séance de voltige de 80 km pendant lesquelles Jean-marc a été obligé de conduire en regardant la route par la portière conducteur, car à travers le pare-brise, on n’y voyait rien . L’étape suivante allait de Valence au Castellet, en passant par des monts du Vercors et des étapes du rallye de Monte-Carlo, là encore une journée qui nous a montré à quel point notre pays est merveilleux.
Lors de l’épreuve spéciale du mont Ventoux, notre vaillante jaguar subissait une perte massive d’huile dûe à une rupture de durite, heureusement, Jean-Marc s’en est rendu compte immédiatement, a pu couper le moteur et ensuite la virtuosité des mécaniciens de l’Atelier Arès , et le fait qu’ils ai emporté de la soudure à l’argent st un bon poste à souder a fait que la voiture a pu repartir entièrement réparée. Nous sommes donc arrivé sur le circuit du Castellet avec une minute de retard, ça a été assez épique et Hubert et Jean-Marc sont rentrés sur le circuit très rapidement, sans casque, et se sont arrêtés devant les Stand pour sortir les valises et prendre les casques. Puis nous avons pu faire quelques tours du circuit au ralenti en seulement la foule de généreux appels, de phares et des coups de klaxon . Enfin, direction les routes des gorges, du Verdon, du lac de Sainte-Croix, et du lac de Saint Cassien, là encore des souvenirs magnifiques, plein les yeux, et nous avons enfin rejoint Cannes, ou pour l’anecdote des motards de la gendarmerie, nous ont escorté pour doubler tous les embouteillages, Jean marc était heureux : pour une fois les motards ne lui en voulaient pas, mais au contraire, lui ouvraient la route , encore un grand bonheur. Nous avons eu la chance d’être récompensés par l’organisation de Peter auto, avec un prix spécial, « prix de la combativité et des meilleurs Rookies » . Cela nous a donné de la bonne humeur supplémentaire, et tellement de fierté d’avoir fait partie d’une aussi belle équipe. Avant tout Luxury Club qui a rendu cette aventure possible, puis Hubert, un formidable coéquipier, toujours souriant et toujours dynamique, les mécaniciens de l’Atelier Arès, des virtuoses de la mécanique et des voitures anciennes, et l’organisation de Peter auto, toujours tellement efficace et avec des équipes fantastiquse. Un énorme merci à tous. nous avons pu dire « Yes we Cannes ! » , après 14 épreuves spéciales et des milliers de kilomètres sur les plus belles routes de France ! La vaillante Jaguar a été héroïque, elle a laissé sur la route un rétroviseur, les clignotants, le klaxon, les essuie glaces, les baguettes de calandre, les pneus, les freins, beaucoup d’huile…mais grâce à l’équipe au complet, à Lionel Spetebroodt, à Greg, et à mon formidable et incroyable et talentueux coéquipier Hubert, nous avons rejoint la Méditerranée sans casser le moteur et sans rencontrer de talus !
Nous sommes tellement privilégiés de pouvoir vivre cela, les équipes de Peter Auto sont phénoménales d’arriver à maintenir une telle compétition en France, et le Tour Auto est la plus belle aventure qui soit pour un passionné d’automobiles anciennes de compétition !
Merci à tous et Merci la Vie !
